Chômage 2025 : Durée de Travail Minimum pour Toucher l'Allocation Chômage (ARE)

Perdre son emploi, c’est comme se faire couper les vivres du jour au lendemain ! Vous vous retrouvez face à un mur, et tout ce que vous voulez, c’est savoir si vous allez pouvoir respirer pendant un moment. La question qui fuse alors, c’est : combien de temps j’ai dû bosser pour toucher le chômage en 2025 ? Ce texte est là pour vous guider sans détour, sans jargon, juste avec le vrai, le concret.

Personne consultant des documents avec un ordinateur et une calculatrice, symbolisant la recherche d'informations sur le chômage

La rupture d’un CDI ou la fin d’un CDD, c’est souvent brutal. Et même si certains s’y préparent, personne n’est jamais vraiment prêt. En 2025, l’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi (ARE) reste le filet de sécurité principal. Mais elle ne tombe pas du ciel. Elle obéit à des règles strictes, et la première, c’est la durée de travail requise.

1. La condition essentielle : la durée de travail minimale (condition d'affiliation)

Tout commence ici. Sans ça, le reste ne sert à rien. L’ARE, c’est un droit qui s’achète avec du temps passé sur le terrain. Pas de magie, pas de raccourci.

Quelle est la durée de travail requise ?

Vous devez avoir cumulé 130 jours travaillés ou 910 heures au cours d’une période spécifique. Ce seuil, c’est l’équivalent de six mois pleins de boulot à temps complet. Rien de surprenant, l’assurance chômage, ça s’appelle *assurance* pour une bonne raison : il faut y avoir cotisé.

Mais attention ! Ces jours ou heures doivent être validés par des contrats déclarés. Un job au black, aussi long soit-il, ne compte pas. La machine administrative ne voit que ce qui est dans les tuyaux officiels.

Désormais, même les contrats courts ou précaires entrent dans le calcul, à condition d’être enregistrés. C’est une avancée pour les intermittents, les saisonniers, les freelances occasionnels.

💡 Bon à savoir

Le calcul des droits au chômage se base sur votre historique de travail déclaré. Chaque heure ou jour cotisé est un point en votre faveur pour l'ouverture de droits.

Sur quelle période cette durée est-elle recherchée ?

La période de référence change selon l’âge :

  • Moins de 55 ans ? Vos 130 jours ou 910 heures doivent être validés sur les 24 derniers mois.
  • 55 ans ou plus ? La fenêtre s’élargit à 36 mois. Une reconnaissance du fait qu’à cet âge, retrouver un poste prend plus de temps, et que la carrière est souvent plus longue, mais morcelée.

Imaginons que vous ayez 57 ans et que vous ayez fait des petits contrats à gauche à droite entre 2022 et 2025. La machine va tout fouiller. Elle va additionner chaque mois déclaré, chaque heure payée. Pas de chance pour ceux qui ont eu des trous longs, mais c’est ainsi.

Maintenant, si vous avez moins de 55 ans et que vous n’avez bossé que 4 mois en 2024, mais rien avant, vous êtes mal barré. Le compte n’y est pas.

Cas particulier : les contrats saisonniers

Les travailleurs des stations de ski, des plages, des vendanges ou des foires connaissent bien ce cas. Pour eux, la barre est abaissée.

Ils n’ont besoin que de 108 jours ou 758 heures sur la même période. C’est une adaptation bienvenue du système à des réalités métiers très spécifiques.

Par exemple, un barman en station de ski qui travaille six mois par an peut ainsi ouvrir des droits, même s’il ne touche pas le seuil standard. Mais il faut que les contrats soient bien identifiés comme "saisonniers" dans les déclarations.

Ça va vous permettre de respirer, de ne pas être puni pour un métier qui, par nature, est discontinu.

Illustration de travailleurs saisonniers dans un champ de lavande, symbolisant les métiers avec des exigences spécifiques pour le chômage.

Quelles périodes ne sont pas prises en compte pour le calcul des jours travaillés ?

Certaines absences, même avec un salaire, ne comptent pas. C’est une règle souvent mal comprise.

Les congés sans solde d’au moins un mois civil, les congés sabbatiques, ou la disponibilité pour les fonctionnaires ne sont pas inclus. Pourquoi ? Parce que pendant ces périodes, vous n’êtes pas réellement actif sur le marché du travail.

Autre cas : si vous avez arrêté un CDI pour créer une micro-entreprise, cette phase ne sera pas comptabilisée, sauf si vous l’avez fait dans le cadre d’un congé création d’entreprise ou d’un temps partiel de reconversion.

Et si vous étiez en arrêt maladie longue durée ? Même si vous étiez salarié, ces jours-là ne comptent pas comme "travail effectif".

C’est dur, mais c’est logique : l’assurance chômage couvre ceux qui ont quitté un emploi actif, pas ceux qui étaient déjà en pause.

⚠️ Attention !

Certaines périodes d'inactivité, même rémunérées, ne sont pas prises en compte pour le calcul de vos droits. Vérifiez bien les exclusions pour éviter les mauvaises surprises.

2. Les autres conditions d'éligibilité à l'ARE en 2025

La durée de travail, c’est la porte d’entrée. Mais il y a d’autres serrures à crocheter avant d’entrer.

2.1 Être inscrit comme demandeur d'emploi à France Travail

C’est évident, mais combien d’anciens salariés attendent trois mois avant de se bouger ? Trop.

Vous devez vous inscrire dans les 12 mois suivant la fin de votre contrat. Passé ce délai, vos droits s’envolent, sauf cas exceptionnel (maladie grave, départ à l’étranger pour raison familiale, etc.).

L’inscription se fait uniquement en ligne sur francetravail.fr. Un compte, un formulaire, et c’est parti. Pas besoin de se déplacer, sauf si un rendez-vous est demandé.

Toutefois, attention aux erreurs de saisie. Un oubli dans les dates de contrat, et ça peut ralentir le traitement. Prenez votre temps.

D'ailleurs, notre guide sur les démarches à France Travail pourrait vous aider à ne rien louper.

2.2 Résider sur le territoire national

L’ARE, c’est pour la France. Si vous partez vivre en Argentine ou en Thaïlande, vous perdez vos droits. C’est simple.

Mais même une absence de plusieurs semaines peut poser problème. Si vous partez en vacances, déclarez-le. France Travail bloque les paiements pendant les absences non justifiées.

Et si vous voulez travailler à l’étranger ? Vous pouvez, mais vos allocations s’arrêtent. Le système ne finance pas une reconversion à l’étranger.

2.3 Ne pas pouvoir prétendre à une retraite à taux plein

Si vous avez assez de trimestres pour partir à la retraite à taux plein à 64 ans, vous n’avez pas droit à l’ARE. Le but, c’est de vous pousser vers la retraite, pas de vous maintenir au chômage.

Mais attention, certaines personnes peuvent partir en retraite anticipée : les travailleurs handicapés, ceux qui ont commencé tôt, ou les métiers pénibles.

Si c’est votre cas, vérifiez bien auprès de votre caisse de retraite. Parfois, la frontière entre "chômage" et "retraite" est floue, et une erreur coûte cher.

2.4 Être physiquement apte à l'exercice d'un emploi

Si vous êtes en arrêt maladie, vous êtes indemnisé par la Sécurité sociale, pas par l’assurance chômage. France Travail ne verse rien tant que vous êtes inapte.

Une fois que le médecin du travail vous déclare apte, même avec des aménagements, vous pouvez relancer la demande d’ARE.

Mais si votre état de santé vous empêche totalement de travailler, vous devrez peut-être envisager une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou une pension d’invalidité.

Personne en consultation médicale avec un médecin, symbolisant l'aptitude physique au travail.

2.5 Être à la recherche effective et permanente d'un emploi

Là, ça se corse. Vous n’êtes pas là pour vous reposer. Vous devez chercher un job, activement.

Ça veut dire : postuler, aller aux entretiens, participer aux formations proposées, et surtout, suivre les rendez-vous avec votre conseiller.

Vous signez un Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE). C’est un engagement. Si vous ne le respectez pas, les sanctions tombent : suspension, voire radiation.

Mais ce n’est pas juste une punition. Le PPAE, bien utilisé, peut être un vrai levier. Il vous force à structurer votre recherche, à vous former, à vous repositionner.

Et si vous voulez créer votre entreprise ? C’est possible. France Travail peut même vous accompagner. Mais il faut un vrai projet, pas une excuse pour ne rien faire.

🔍 Testez votre éligibilité

Répondez à ces questions simples pour avoir une première idée de votre éligibilité à l'ARE.

Avez-vous travaillé au moins 130 jours (ou 910 heures) durant les 24 derniers mois (ou 36 mois si plus de 55 ans) ?

Êtes-vous inscrit à France Travail dans les 12 mois suivant la fin de votre contrat ?

Votre départ de votre dernier emploi était-il involontaire (fin de CDD, licenciement, rupture conventionnelle) ?

2.6 Ne pas avoir quitté volontairement votre emploi (démission)

En théorie, une démission, c’est la porte fermée. Mais en 2025, certaines démissions sont acceptées.

Par exemple, si vous quittez pour suivre votre conjoint muté à Bordeaux, c’est valable. Si vous démissionnez pour créer une entreprise, et que vous justifiez d’un business plan solide, c’est possible.

Mais attention ! Si vous démissionnez pour un nouveau job qui dure moins de 65 jours ou 455 heures, vous n’ouvrez pas de droits. C’est une faille qu’on voit souvent : une embauche qui capote, et plus d’allocation.

Le système punit les parcours instables, même s’ils ne sont pas de votre faute.

2.7 Ne pas avoir refusé deux propositions de CDI

Cette règle fait peur. Mais elle est nuancée.

Si vous avez refusé deux CDI en un an, vous perdez vos droits. Mais seulement si ces offres étaient raisonnables.

Qu’est-ce qu’une offre raisonnable ? Un poste en lien avec votre profil, à un salaire correct, dans une zone géographique accessible.

Si on vous propose de devenir boulanger alors que vous êtes ingénieur, vous pouvez refuser. Si on vous propose un CDI à 200 km de chez vous sans télétravail, c’est discutable.

Le PPAE précise vos critères d’acceptabilité. Alors, négociez-les bien au départ.

3. Comment sont calculés les jours travaillés pour l'ARE ?

Beaucoup pensent que chaque jour de travail compte. C’est faux.

Sur une semaine civile (lundi à dimanche), seuls 6 jours maximum sont pris en compte, même si vous avez bossé 7 jours.

Exemple : vous êtes barman en été, et vous travaillez tous les jours, y compris dimanche. Un seul dimanche par semaine comptera. Les autres seront ignorés.

Pour les temps partiels, c’est proportionnel. Si vous travaillez 20h par semaine, ça se convertit en jours fractionnés.

Et les heures supplémentaires ? Elles sont prises en compte, mais seulement si elles sont payées et déclarées. Pas d’ombre, pas de droit.

France Travail reçoit les données des employeurs via l’URSSAF. Si votre boîte a mal déclaré, vous pouvez demander une correction. Mais c’est long, et il faut des preuves : bulletins de salaire, contrats, attestations.

Type de contrat/situation Période de référence Durée minimale requise (jours/heures)
Standard (- de 55 ans) 24 derniers mois 130 jours / 910 heures
Standard (+ de 55 ans) 36 derniers mois 130 jours / 910 heures
Saisonnier 24 ou 36 derniers mois (selon âge) 108 jours / 758 heures

4. Financement et pilotage de l'Assurance chômage

❓ Comment fonctionne le financement de l'Assurance chômage ?

L’assurance chômage, c’est un système paritaire. Elle est financée par les cotisations des salariés et des employeurs.

En 2025, le taux total est de 4,05 % du salaire brut, partagé entre patron (2,4 %) et employé (1,65 %). Ces sommes sont versées à l’Unédic.

L’Unédic, c’est l’organisme qui gère les règles, les budgets, les prévisions. Il est piloté par les partenaires sociaux : syndicats et patronat.

Pas d’argent public direct. L’État intervient seulement en cas de besoin, comme en 2020 pendant la crise sanitaire. Mais c’est l’exception.

Le système vise à être autofinancé. Mais quand le chômage monte, les recettes baissent et les dépenses augmentent. D’où les ajustements réguliers des règles.

Infographie sur le financement de l'assurance chômage par les cotisations des salariés et employeurs.

❓ Qui pilote l’Assurance chômage ?

C’est l’Unédic qui tire les ficelles. Pas le gouvernement, pas France Travail.

L’Unédic, c’est une association de droit privé, mais avec un rôle public crucial. Elle négocie les accords d’indemnisation avec les syndicats et le Medef.

France Travail, elle, est l’opérateur. Elle applique les règles, verse les allocations, accompagne les demandeurs.

Un peu comme un joueur et un arbitre. L’un joue, l’autre décide des règles du jeu.

Et les règles d’assurance chômage sont spécifiques, surtout dans les territoires d’outre-mer ou pour certains statuts.

En résumé : ce qu’il faut retenir en 2025

Vous voulez toucher le chômage ? Voici la check-list :

  • ✔️ Avoir travaillé 130 jours ou 910 heures (108/758 pour les saisonniers)
  • ✔️ Être inscrit à France Travail dans l’année
  • ✔️ Être en recherche active d’emploi
  • ✔️ Ne pas être en mesure de partir à la retraite à taux plein
  • ✔️ Ne pas avoir démissionné sans motif légitime
  • ✔️ Être résident en France
  • ✔️ Être apte au travail

Si vous cochez tout, vous avez une bonne chance d’être indemnisé.

Mais attention : le montant dépend de votre salaire précédent, et la durée de vos droits varie. Plus vous avez travaillé, plus vous serez couvert longtemps.

Et après ? Que faire si on n’a pas les bons jours ?

Rien n’est jamais perdu.

Si vous ne remplissez pas les conditions, plusieurs options :

  • Aide au retour à l’emploi (ARE) spécifique pour les jeunes ou les seniors
  • RSA si vos ressources sont très basses
  • Formation financée par le CPF pour rebondir
  • Création d’entreprise avec accompagnement

D'ailleurs, le guide complet sur les métiers d’avenir peut vous donner des pistes si vous êtes perdu.

Le chômage, c’est une étape. Pas une fatalité.

📊 Perspectives de retour à l'emploi avec formation

Découvrez l'impact de la formation sur les chances de retrouver un emploi après une période de chômage.

Questions fréquentes (FAQ) sur l'Allocation d'aide au Retour à l'Emploi

❓ Comment fonctionne le financement de l'Assurance chômage ?

Elle est financée par les cotisations des salariés et des employeurs, gérée par l’Unédic. Pas d’impôts directs. Le système vise à être équilibré, mais dépend de l’état du marché du travail.

❓ Qui pilote l’Assurance chômage ?

L’Unédic, un organisme paritaire dirigé par les partenaires sociaux. France Travail applique les règles, mais ne les décide pas.

❓ Comment s'inscrire ou se réinscrire à France Travail ?

En ligne sur francetravail.fr, rubrique "S’inscrire / Se réinscrire". Préparez vos justificatifs : pièce d’identité, derniers bulletins, contrat de travail.

Perdre son emploi, c’est dur. Mais en 2025, le système est là. Il n’est pas parfait, il est complexe, parfois injuste. Mais il existe. Et savoir comment il marche, c’est déjà la moitié du combat gagnée.

Sarah Dubois

Sarah Dubois

Experte en Orientation Professionnelle

Spécialiste en développement de carrière avec plus de 8 ans d'expérience dans l'accompagnement professionnel. Sarah aide les candidats à identifier leurs objectifs de carrière et à naviguer efficacement sur le marché de l'emploi moderne.

Expertise : Formation professionnelle, reconversion, développement de carrière